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L'odyssée d'un Colibri
12 juillet 2020

11 juillet

Sans surprise, en ce beau samedi matin, le bazar ambiant est au moins équivalent à celui de la veille. Il n’y a pas beaucoup de nouveaux bateaux car ça devient techniquement impossible, mais ça continue quand même à circuler dans tous les sens.

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Les enfants se baignent et nous nous préparons très lentement. Nous avons en effet calculé qu’il ne fallait pas partir d’ici avant le milieu d’après-midi pour ne pas arriver en pleine nuit dans notre prochain port sicilien. Brigitte prépare une partie du déjeuner à l’avance en faisant cuire des pommes de terre. Je préviens par téléphone le port de Licata de notre arrivée demain matin. Pas de problème pour avoir une place mais, à partir du moment où nous arriverons d’un pays étranger, il faut remplir un document sanitaire attestant notamment que personne n’est malade à bord et que nous contrôlons notre température régulièrement… Nous envoyons par mail ce document rempli et le problème est réglé. Un bon petit vent s’est établi, confirmant les prévisions météo d’hier. Coup de chance, personne n’est encore venu crocher son ancre sur notre mouillage, mais ça peut arriver à tout moment. A 12h, on craque et on s’en va. On en a marre d’ici, il faut qu’on parte. En tablant sur notre vitesse moyenne habituelle, ça nous fera arriver à l’heure idiote de 3h du matin, mais tant pis, on ralentira ou on fera des ronds dans l’eau.

Dès qu’on a remonté l’ancre, je la range à l’intérieur sous les couchettes avant, car on risque de taper dans une mer un peu formée. Nous préparons aussi la trinquette et son étai.

En quittant les îles Comino et Gozo, le vent d’environ 12 nœuds est encore trop nord et pas assez ouest. Au plus près, il nous manque 30 degrés pour faire notre cap. C’est pas grave, on a justement du temps à tuer.

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En nous éloignant de la côte maltaise, on dresse un petit bilan des deux escales que nous y avons faites : globalement, on est contents d’avoir découvert La Valette et ses curieuses particularités qui méritent d’y passer, mais il est dommage que nous n’ayons pas pu visiter les principaux monuments et musées. Peut-être est-ce seulement parce qu’il s’agit d’une grosse ville, mais nous n’avons pas trouvé les indigènes particulièrement accueillants ni aimables. En bref, ça sent trop l’argent, le côté m’as-tu-vu est omniprésent et ça se prend trop au sérieux pour nous. Quant au mouillage que nous avons essayé, je ne comprends carrément pas l’intérêt que les Maltais peuvent lui trouver en s’entassant comme ils le font, d’une façon pire que dans un port. Et encore, il s’agissait soi-disant d’un des mouillages maltais les plus tranquilles (non « desservi » par les vedettes à touristes)… Il était temps de partir avant que je devienne irrémédiablement misanthrope.

Nous sommes heureux de retrouver le large, le seul souffle du vent dans les oreilles et nos amis les dauphins qui viennent nous accompagner en nombre.

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L'un d'entre eux porte une vilaine cicatrice sur le dos (que montre Perrine sur cette photo). Séquelle d'une prise dans un filet, blessure due à une hélice...? 

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Jusqu’à la première partie de la nuit, le vent se maintient entre 12 et 20 nœuds avec une mer assez courte et hachée dans laquelle on tape un peu. On reste au plus près, même quand ça adonne un peu, histoire de garder une réserve de portant si ça devait fraîchir plus que prévu. Dans les risées, on est contents d’avoir établi la trinquette, même si elle n’est pas  toujours indispensable. Et puis, encore une fois, on n’est pas pressés du tout : c’est pas grave si on reste un peu sous-toilé.

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D'après nos calculs, nous franchissons en début de soirée notre millième mille (soit 1852 km) depuis notre second départ de Carnon le 1er juin:

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Dès la fin d’après-midi et jusque vers 3h du matin, on croise de nouveau la route des cargos. L’un d’eux se déroute clairement pour nous alors qu’il est encore assez loin. Merci, Monsieur le capitaine inconnu de la compagnie Oldendorff.

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A la tombée de la nuit, la perspective d’un vent mollissant nous fait ranger la trinquette et continuer sous génois.

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Vers 2h30, le vent faiblit beaucoup en même temps qu’il refuse. Je démarre le moteur et roule le génois puis la GV qui ne tient plus à son tour. Je laisse la main à Brigitte qui poursuit notre route à faible vitesse, de façon à n’arriver que vers 6 ou 7h, quand il fera jour.

En approche de Licata au petit matin. Nous retrouvons l'Etna qui fume à l'arrière-plan:

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Nous arrivons à Licata sous pétole complète et nous amarrons sans souci.

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