Jeudi 5 mars (Ulysse)

Tout l’équipage se réveille tard en prévision de la nuit en mer qui s’annonçait. Une fois levés, les parents se mettent à regarder la météo pendant que les enfants s’occupent en travaillant. Après une bonne heure de travail, nous déjeunons en même temps que Papa nous raconte la bataille de Bouvines en rapport avec le programme d’histoire d’Héloïse.

Durant l’après-midi, on part faire des courses pour tenir jusqu’à Carloforte, une ville située sur une petite île au sud de la Sardaigne. Nous passons la fin d’après-midi à nous reposer à bord. Pour le repas du soir, Maman prépare un repas avec beaucoup de pâtes pour que nous n’ayons pas faim lors de la navigation.

22 heures, ça y est, on part enfin d’ici ! Avant même de sortir du port, un bon petit grain nous baisse un peu le moral : il se met à pleuvoir des cordes et le vent se lève brusquement à 20 nœuds. Une fois le grain passé, on hisse la grand-voile puis le génois. Les aventures s’enchaînent : après le grain, le nœud d’arrêt de notre écoute s’enlève, la bôme part brusquement contre le hauban, entraînée par la grand-voile. Papa s’engage donc dans une périlleuse mission nocturne pour passer l’écoute dans toutes les poulies. Il réussit au bout de 5 bonnes minutes.

Il y a une grosse houle portante, 2 mètres pour être précis, nous sommes grand-largue, toutes voiles dehors et on surfe sur certaines vagues à plus de 10 nœuds ! Le vent est stable à plus de 18 nœuds. Les quarts s’organisent bizarrement, tout le monde reste dehors jusqu’à ce que j’aille regarder un film à l’intérieur. Mauvaise idée, au bout de 15 minutes, j’ai le mal de mer et je sors pour me changer les idées. Le vent a un peu augmenté, il dépasse maintenant les 20 nœuds. Mon mal de mer ne s’arrange pas du tout et je pars essayer de dormir à l’intérieur. Je n’y arrive pas et je prends un médicament contre les maux de ventre, heureusement, ça fait vite effet et je ressors pour continuer la nuit. Je tiens toute la nuit car j’arrive à m’occuper en réglant et en hissant les voiles.